dimanche 26 novembre 2006

013 Construction de la nouvelle mairie d'Hénin-Liétard

La remise en ordre des services publics impose la construction d'un nouvel hôtel de ville.

Avant guerre, la place "Jean Jaurès" s'appelait "la petite place". Elle se terminait en entonnoir pour déboucher sur l'unique rue "Pasteur".
1-2 )

Au centre, la pharmacie WAGON, ruinée pendant la guerre va être démolie pour faire place au rond-point de la mairie (années 60 70) puis à un terre-plein occupé par des jets d'eau (années 80) aujourd'hui transformés en un parterre de fleurs.

3)

A l'arrière de la pharmacie Wagon se trouve la ferme CAULLET à l'emplacement de l'actuel Hôtel de ville.

4)

En 1922, le Conseil Municipal décide de construire une nouvelle mairie à l'emplacement de la ferme CAULLET. Une délibération du 27 mai 1922 autorise le Maire.

En septembre 1922, le public se rassemble pour voir tomber le pan de mur qui va entraîner l'effondrement du pigeonnier de la ferme.

5)



6 a) construction des fondations

Le 24 février 1924, Monsieur CHARLON, maire, entouré de Monsieur François FERDINAND, E. DUFRENNE, H WILLEFERT, A. CAULLET, O. LEGRAND, B. CASIMIR, H. SPLINGART, G. GENGEMBRE, H. GOURBET, Henri LECLERCQ, posa la bouteille contenant le parchemin souvenir, scellé dans le mur de la façade principale, sur le parquet auquel le public accède avant l'entrée principale.

Cette pièce d'authenticité contient une photographie du Conseil Municipal de l'époque.

6 b)

L'hôtel de ville sort de terre.

7)





L'hôtel de ville est maintenant bientôt terminé. Le Bulletin municipal d'octobre 1925 signale que Monsieur GOURLET et SPLINGART sont allés dans l'atelier de Monsieur MARIEN, entrepreneur pour les boiseries de l'hôtel de ville. Ils ont constaté qu'elles étaient de fabrication irréprochable et qu'elles allaient être posées. Ce sont ces boiseries qui font aujourd'hui encore l'admiration des visiteurs.

L'administration municipale en octobre 1925 attendait la grille et les candélabres. Elle comptait alors s'installer dans le nouvel hôtel de ville le 15 novembre 1925.

Il a été fait appel à mon grand-père César BOUQUET pour terminer et installer la porte principale de la mairie abandonnée par l'entreprise d'origine. Son atelier de ferronneries et de serrureries se tenait alors rue Voltaire, non loin de la chapelle.

8) évolution de la construction :






Le 13 et 14 juin 1926, une grande manifestation est donnée pour l'inauguration de l'hôtel de ville comprenant une fête populaire, un festival et une fête de nuit.
9)




Sources Bibliographiques : (tout droit de copie réservé, documents tagués)

Michel DESRUELLES, Hénin-Liétard 1890-1910, l'essor.
Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers.

Crédit photographique :

1-2-3-8-9) Patrick BOUQUET, collection personnelle.
6b)
Michel DESRUELLES, collection personnelle.
4-5-6b-7) collection Hennium.

012 mairie provisoire d'Hénin-Liétard

Après l'armistice signé le 11 novembre 1918, Hénin renaît de ses cendres. Le 2 décembre 1918, la ville note le retour de ses premiers habitants. Plus rien n'existe, les principaux bâtiments de services publics ont été mis à terre, ils sont transférés dans des installations provisoires.


En 1920, la mairie ouvre ses portes dans des baraquements construits sur la place Wagon face à l'actuel collège. Tous les services utiles vont s'y installer pour contribuer à la renaissance de la ville. (Voir les détails dans le livre de Michel DESRUELLES)

Dans le bâtiment ci-dessous, se trouvent les bureaux, la salle de justice de paix et des mariages et la salle du conseil.

1)



"A s' t'heure, chée eun baraque à frites qui a pris s'place". J'ai un tiot peu honte d'eul dire mais eul cinéma y a fermé... pas l'baraque à frite!
2)

3)


Le service de la voirie municipale pose devant la mairie provisoire. Sans nul doute, le matériel a évolué. Le personnel avait sans doute plein d'idées mais pas beaucoup de pétrole !
4)

Sur la place Wagon, en 1920, nous découvrons les véhicules utilisés pour la construction des bâtiments de la mairie provisoire.

5)

Ci-dessous, à droite, se trouvent le bâtiment de la commission des dommages de guerre et à gauche un tas de gravats montre que la place a servi de dépôt pour le déblaiement des rues.

6)

"La renaissance" est le terme le plus employé pour qualifier la période qui a suivi la première guerre mondiale. Il apparaît beaucoup sur les cartes postales et dans l'appellation des fêtes, dites de la renaissance, pour marquer cette période historique de la ville.

7)

En ces lieux, en 1922 le conseil municipal décide de construire un nouvel hôtel de ville.

Sources Bibliographiques :

Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers.

Michel DESRUELLES, Hénin Liétard 1919-1939 "La renaissance"

Crédit photographique : (tout droit de copie réservé, documents tagués)

3 ) Bulletin municipal de 1970, Hénin-Liétard 1920-1970.
4 ) Lumière sur la mine n° 189 du 13/09/
1967
5-6 ) collection Hennium
1-2-7 ) Patrick BOUQUET, collection personnelle.

vendredi 24 novembre 2006

011 la mairie d'Hénin-Liétard et la guerre 1914-1918

Avec l'arrivée des Allemands, le 3 octobre 1914...
1)


L'hôtel de ville voit sa dernière heure arriver.

Dans la nuit du 3 au 4 octobre 1914, les occupants procèdent au pillage et au saccage de la maison communale. Néanmoins, Elle reste encore debout, au moins, jusqu'en 1915 car deux prisonniers y sont encore détenus avant leur exécution par l'occupant.
2)

Les images de guerre ne sont que tristesse et désolation. La ville voit le passage et la concentration de l'occupant. Elle devient un centre important de commandement allemand. De ce fait, elle subit un flot nourri de bombardements des alliés pour déloger l'occupant. De l'hôtel de ville, il ne reste bientôt plus que les murs. (Une carte postale datée Août 1917 la montre détruite) Non loin de là, des centaines de maisons tombent, la ville est évacuée le 29 avril 1917. Ensuite, c'est le trou noir, jusqu'au retour des premiers habitants, noté le 2 décembre 1918. Les allemands ne quitteront la ville que vers le 18 octobre 1918 (non certifié), après avoir dynamité l'église.

3)

Ci-dessus, un des pignons de la mairie fait de la résistance... pas pour longtemps.

4)

Au pied de la mairie meurtrie gisent les restes de l'église qui a subi la colère d'une Armée en retraite en privant ainsi les alliés d'un indéniable point d'observation.

La façade montre ses meurtrissures ainsi que les traces des flammes qui ont léché les murs.

5)



Après la guerre, une mairie Provisoire est installée place Wagon.

Sources Bibliographiques :

J et H SPLINGART, HENIN, 1914-1918, La mobilisation et l'occupation

Michel, DESRUELLES, Hénin Liétard, 1919-1939, La renaissance.


Crédit photographique : (tout droit de copie réservé, documents tagués)
1- 2 - 4 )Patrick BOUQUET,collection personnelle. (la carte 2 est datée Feldpost en octobre 1917)
3)
Alain MARGAGE, collection personnelle.

jeudi 23 novembre 2006

010 La mairie d'Hénin-liétard avant la guerre.

A l'origine, la Halle* se situait à l'angle de la place Carnot et de la place Jean Jaurès, côté sud. On y pratiquait la vente des denrées les jours de marché. Les plaids généraux et les réunions échevinales y avaient leurs salles propres. Douze échevins* étaient choisis parmi les bourgeois.

Dévasté et incendié à plusieurs reprises, ce bâtiment fut détruit par les troupes de Louis XI en 1477 puis démoli car il menaçait de tomber en ruine. Il ne resta alors que l'hôtel des poids, rue du poids, actuelle rue Louis Cresson.

Les échevins*, privés de leur salle, construisirent en 1525 une maison échevinale exigüe et de peu d'importance avec les matériaux de la Halle. Elle se situait à l'angle de la place Jean Jaurès et de la rue du marais, face à l'entrée de l'église.

Il est possible que cette construction soit celle visible ci-dessous au centre de l'esquisse, grâce au peintre florentin Rémigo CANTAGALLINA qui, en 1613, fut pendant trois jours, l'hôte du duc de BOURNEVILLE.

Elle fut incendiée par Marlborough, un chef
de guerre anglais.


(1-2)



C'est en ces lieux, qu'en 1775, a été construit un nouvel Hôtel de Ville. C'était un bâtiment modeste surmonté d'un campanile avec abat-son qui contenait en 1900, deux cloches dont une médiévale issue de la maladrerie. Un grand balcon édifié au premier étage servait notamment aux proclamations officielles très souvent utilisé par le Maire Léon Pruvot avant 1914.

(3-4)




Dans ce nouvel hôtel de ville se trouvaient la salle du Conseil Municipal, la salle du secrétariat, et celle de la réception des accessoires pour incendies et une autre pour les archives nommée "la Ferme".

Cet édifice fut détruit pendant la guerre en 1917, les allemands emportèrent les archives.


Cette carte postale, datée 1903, atteste de la présence du commissariat dans l'hôtel de ville. La poussée démographique amorcée par l'activité minière va rendre cet établissement critiquable au yeux des concitoyens, lui reprochant la promiscuité entre les deux services.


(5)





Sources Bibliographiques:

Michel DESRUELLES, Hénin-Liétard 1890-1910,
l'essor. Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers.

Charles FRANS,Hénin-Liétard depuis ses
origines jusqu'à nos jours. Louis DANCOISNE, Recherches historiques sur
Hénin-Liétard Dictionnaire de L'Académie française, Cinquième édition, 1798.

Crédit photographique :

1) Bulletin municipal de 1970, Hénin-Liétard
1920-1970. (couleur : Patrick, BOUQUET.) 2-3-4-5) Patrick BOUQUET, collection
personnelle.

Lexique :

ÉCHEVIN : Officier élu ordinairement par les Bourgeois, pour avoir soin de la police et des affaires communes d'une Ville pendant un certain temps. HALLE : Place publique, ordinairement couverte, qui sert à tenir le marché ou la foire.

mardi 21 novembre 2006

001 Historique et armoiries.

Selon les résultats des recherches effectuées par les associations locales d'archéologie, il est établi que Hénin-Liétard fut habité sous les Gaulois et les Romains. Ces fouilles effectuées dans ce que l'on appelle le camp romain en sont la preuve.

A l'origine, Hénin s'est appelé en latin Henninium, puis Henniacum-lietardi, puis Hennin Liétard et enfin Hénin-Liétard. Selon l'opinion du pays, le nom Hénin viendrait du latin Hinniens (hennissant) parce que ce lieu produisait des chevaux. Le surnom de Liétard, nom du premier seigneur connu, ne fut ajouté qu'au XIVème siècle, pour le distinguer d'Hénin-sur-Cojeul qui n'en est distant que de 30 kilomètres.

APERCU HISTORIQUE :

Il paraît certain qu'à Hénin, les franchises municipales précédèrent de beaucoup l'affranchissement de la Commune.
En effet, le Seigneur Bauduin IV était forcé de reconnaître en 1229 que les libertés d'Hénin étaient très anciennes et le Roi Saint Louis confirmait la même année l'acte de reconnaissance.
C'est ainsi qu'Hénin posséda en garantie de sa Constitution, ses Chartes d'Emancipation - des Echevins - une Juridiction Particulière - une Halle qui tenait lieu d'Hôtel de Ville - un Scel* - des armoiries. Le Scel* représentant on ne sait pourquoi un léopard couronné alors que le contre-scel* comme les armoiries offrait un cheval sellé et bridé.

SES ARMOIRIES :

C'est ainsi que l'on retrouve sur écusson sablé notre beau cheval de selle, tête levée, hennissant à pleins naseaux, bride cassée (symbole des libertés communales).
Le cheval marche l'amble et piaffe de la jambe droite. la couronne murale nous rappelle l'histoire locale et la deuxième partie du nom "Liétard".
Ce rappel des traditions est complété par deux mains liées, l'une noire - celle du travailleur de la mine l'autre blanche - celle du travailleur du jour manuel ou employé que soulignent ces mots : "Travail, Solidarité, Justice", le tout encadré de "rameaux de l'olivier" calme et paisible.

Ces armes sont rehaussées par la Croix de Guerre qui fut octroyée en 1920 à la ville d'Hénin-Liétard pour sa belle conduite pendant la Grande Guerre.

Sources Bibliographiques :

Bulletin municipal d'Hénin-liétard 1959-1965.
Louis DANCOISNE, Recherches historiques sur Hénin-Liétard.
Charles FRANS, Hénin-Liétard depuis ses origines jusqu'à nos jours.
Dictionnaire de L'Académie française, Cinquième édition, 1798.

Crédit photographique :

1) Bulletin municipal de Hénin-liétard 1959-1965.
2) Coupure d'un journal de source inconnue.
3) Première page du bulletin municipal de 1959-1965.


SCEL = SCEAU : Lame de métal qui a une face plate, ordinairement de figure ronde ou
ovale, dans laquelle sont gravées en creux, la figure, les armoiries, la devise d'un Roi, d'un Prince, d'un État, d'un Corps, d'une Communauté, d'un Seigneur particulier, et dont on fait des
empreintes avec de la cire sur des lettres en papier ou en parchemin, pour les rendre authentiques.

lundi 20 novembre 2006

000 Hénin Liétard présentation et sommaire.





Vous allez trouver dans les semaines qui viennent un bref exposé sur les principaux édifices ou constructions de la commune de Hénin-Liétard devenue Hénin-Beaumont (62) depuis 1971 :


--- Les mairies : ancienne, provisoire, nouvelle, les maires.
--- Les églises : ancienne et nouvelle Saint Martin, Saint Henri, Sainte Marie.
--- Les places , Jean Jaurès, Carnot, de la République, Wagon
---
Les postes, rue Elie Gruyelle, place de la République, actuelle.
---
Les gares : ancienne, nouvelle
---
Les rues toutes celles dont ont été tirées des cartes postales
---
Les Fosses (mines de charbon), 2 et 2 bis, 3 et 3bis, 6 et 6 bis, 7 et 7 bis
--- Les corons tous ceux dont ont été tirées des cartes postales
--- Les industries : sucreries, briqueteries... brasseries...
---
Le cimetière
--- les écoles
--- les hôpitaux, de la petite place, Darcy, Charlon,actuel.
---
les commerces
--- le sport


Vous pourrez compléter à volonté les descriptions qui en sont faites. Ce sera un premier pas vers la réalisation d'un ouvrage plus étoffé sur Internet suivi de l'édition d'un CD traitant des sujets au complet.

Je vous demande donc de me faire connaître tout ce que vous savez sur l'histoire de votre quartier, entreprises, associations... qui serait à même de compléter le travail entrepris.

Travail à réaliser : écrire la légende de plus de 2000 illustrations en faisant ressortir pour une grande partie les origines historiques.

Par avance merci, salutations